Alexandre Cloutier mise sur l’éducation pour stimuler le goût de la culture québécoise

Montréal, le 1er mai 2015 – Le candidat à la direction du Parti québécois, Alexandre Cloutier, propose de consacrer au développement et au rayonnement de la culture québécoise les quelque 70 millions $ perçus chaque année via la TVQ sur les produits culturels québécois.Il souhaite notamment renforcer la place des arts et de la culture dans les écoles du Québec.

Le député de Lac-Saint-Jean a présenté une série de 13 propositions pour la culture québécoise, vendredi, à Montréal, en compagnie de sa collègue députée de Joliette, Véronique Hivon, du musicien Yves Lambert et des comédiens Bernard Fortin, Vincent Graton, Claude Prégent, Stéphan Côté et Xavier Huard.

« La culture est une source d’épanouissement à la fois personnelle et collective pour les Québécois et les Québécoises. Elle apporte des réponses aux défis de notre époque : la promotion de la langue française, l’intégration des nouveaux arrivants, la lutte au décrochage scolaire, la vitalité de nos régions, etc. Le travail de nos artistes fait également briller notre nation à l’international, en plus de créer de l’emploi et de faire rouler notre économie. Nous devons lui donner les moyens de rayonner davantage », a déclaré Alexandre Cloutier.

Sous sa gouverne, un gouvernement du Parti québécois bonifierait ainsi de 10% les budgets du ministère de la Culture et des Communications du Québec en lui dédiant entièrement les quelque 70 millions $ perçus en TVQ sur la vente de produits culturels québécois, que ce soit des billets de théâtre, de musée, de cinéma, de spectacle, des œuvres d’art, des DVD, des albums de musique, etc. Le député de Lac-Saint-Jean s’engage aussi à tenir des assises nationales de la culture en vue de moderniser la politique culturelle du Québec adoptée en 1992.

 

Culture et éducation

À l’aide de ces nouveaux budgets, Alexandre Cloutier souhaite d’abord accroître la place des arts dans les écoles du Québec et développer le goût de la culture québécoise chez les jeunes. Il propose la création d’un « passeport culturel » pour les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire, lequel leur donnerait accès à un crédit de 50$ par année scolaire auprès d’organismes, de marchands et d’événements culturels québécois accrédités.

Le candidat propose également d’intégrer davantage les finissants en arts et les artistes professionnels dans les écoles primaires et secondaires, afin d’y dynamiser la vie culturelle et artistique. La mise sur pied d’un programme de jumelage « artistes-écoles » permettrait à chaque école d’accueillir un artiste dans ses murs pendant une vingtaine de semaines par année, à raison de 10 heures par semaine.

Dans la même veine, M. Cloutier propose d’augmenter les activités et les sorties culturelles offertes par nos institutions scolaires en dédiant des budgets spécifiques à cette fin, particulièrement pour le transport des élèves, et en créant un guichet unique regroupant l’offre culturelle destinée au milieu de l’éducation.

Enfin, il souhaite bonifier la transmission des connaissances sur la culture dans le cursus scolaire au primaire et au secondaire, en plus d’ajouter un cours d’histoire nationale dans la formation collégiale obligatoire.

« La culture, au même titre que le sport, contribue au sentiment d’appartenant des jeunes envers leur milieu scolaire et permet de lutter contre le décrochage, souligne Alexandre Cloutier.  En même temps, l’éducation est le meilleur moyen de stimuler le goût de la culture québécoise et, ce faisant, de développer un nouveau public pour nos artistes. »

 

Un rayonnement dans toutes les régions

Par ailleurs, le député de Lac-Saint-Jean estime que le gouvernement du Québec doit bonifier et simplifier l’aide à la diffusion de la culture. Il veut revoir à la hausse le soutien offert par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour faciliter la circulation et le déploiement des créateurs et des créations sur l’ensemble du territoire québécois.

Il propose également de majorer les budgets voués au soutien et à la reconnaissance des organismes culturels en région. « La diversité de l’offre culturelle est un élément déterminant dans le choix des gens de s’établir à un endroit. Nous devons nous assurer que chaque région est bien servie à cet égard », indique-t-il.

Le candidat souhaite aussi rétablir la hausse des budgets de la Fête nationale du Québec qui avait été annoncée par le dernier gouvernement du Parti québécois. Rappelons que l’actuel gouvernement libéral a plutôt choisi de réduire de 20% les sommes vouées aux célébrations des 23 et 24 juin dans les régions du Québec.

 

Télé-Québec et indépendance

D’autre part, Alexandre Cloutier propose de renforcer la mission culturelle de Télé-Québec en augmentant les contenus culturels à son antenne et en misant sur ses plates-formes numériques, notamment La Fabrique culturelle, pour faire connaître les moments forts et les artisans de la vie culturelle de toutes les régions.

Enfin, s’il devient chef du Parti québécois, il s’engage à définir, au cours des trois prochaines années, les changements et les opportunités engendrés par l’indépendance du Québec et le rapatriement de l’ensemble des pouvoirs et des budgets actuellement contrôlés par le gouvernement du Canada en matière de culture, de langue et de télécommunications.

Le rôle de la société publique de radiotélédiffusion d’un Québec indépendant, qui intégrerait les activités et les ressources de Radio-Canada à celles de Telé-Québec, de même que la prise en charge des responsabilités et des fonds du Conseil de la radiotélévision canadienne (CRTC), du Conseil des arts du Canada et de Téléfilm Canada devront notamment faire partie de ces réflexions.

« La récupération de nos pleins pouvoirs en matière de culture a toujours été au cœur de notre projet de pays. Les nombreux enjeux soulevés par le développement d’internet et du numérique ne font que renforcer cette nécessité, pour le Québec, d’être maître de ses décisions dans le domaine de la culture et des télécommunications », a conclu Véronique Hivon, responsable du plan de préparation à l’indépendance d’Alexandre Cloutier.